Petite introduction pour être sûre que nous parlons bien de la même chose :
Les "boutis" actuellement vendus dans nos boutiques de déco, catalogues de VPC et autres grandes surfaces ne sont en fait que de simples couvertures matelassées fabriquées grâce à une technique beaucoup plus simple (3 épaisseurs de tissu piquées en même temps) et qui donne beaucoup moins de relief à l’ ouvrage.
Il y a là usurpation d’ identité !
Attention, il y a boutis et BOUTIS !!!
Mon 1er boutis (47 x 47 cm), sur batiste et à la main.
Pour réaliser un vrai BOUTIS provençal (ou "Piqure de Marseille") il vous faut tout d’abord piquer
vos 2 tissus ensemble en suivant le tracé du dessin.
Quand l’ouvrage est entièrement piqué, vous pouvez procéder au rembourrage pour donner le relief désiré. Pour cela, retournez le travail sur l’envers puis, à la base de chaque motif et à l’ aide d’un bâtonnet de buis, d’une pince àécharde (pour en commander une sur le blog, cliquer ICI) ou d’une épingle, écartez la trame du tissu sans casser les fibres, cela afin d’obtenir un petit trou.
On peut ainsi faire pénétrer les mèches de coton entre les 2 épaisseurs de tissu.
Dès qu’ un élément de décors est ainsi mis en relief on peut refermer le trou en replaçant
les fils de chaîne et de trame dans leur position initiale à l’aide d’une aiguille et procéder
ainsi pour l’ ensemble de l’ ouvrage qui va devenir un véritable bas-relief.
Personnellement je me suis un peu affranchie de cette technique traditionnelle, notamment en utilisant parfois la machine à coudre, en travaillant sur de la soie sauvage de couleur
(pour en commander sur ce blog, cliquer ICI )
alors que les boutis anciens sont généralement en batiste blanche, en trouvant des thèmes d’inspiration plus variés et plus en adéquation avec les tendances décoratives actuelles et enfin en ne craignant pas de mélanger des techniques et des matériaux différents.
C'est ça LE BOUTIS AUTREMENT !
J’ai également utilisé cette technique pour réaliser des colliers dans lesquels je marie la soie et les pierres semi-précieuses.
KITS "INITIATION AU BOUTIS" SUR SOIE ET COTON:
KIT COUSSINET "SENDAÏ" EN SOIE
KIT POCHETTE A AIGUILLES EN BOUTIS COTON VICHY ET BATISTE
KITS "INITIATION", + d'infos et commande ICI
BEGINNERS KIT HERE
SUSPENSION "FLEUR DE LYS" PATTERN IN ENGLISH
MISE EN RELIEF AVEC LA PINCE A ECHARDES :
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Cet article est paru dans "Le fil blanc" n=°19.
Ce journal trimestriel édité par l'Association FRANCE BOUTIS fait le lien entre toutes les boutisseuses,
informe sur les manifestations, propose des modèles de boutis et donne de judicieux conseils techniques.
(Sur abonnement au prés de l'Association FRANCE BOUTIS.)
COMMANDER LA PINCE A ECHARDES ICI
LA SOIE SAUVAGE ET LE BOUTIS :
Les modèles proposés sont pratiquement tous réalisés en soie sauvage (avec de petites irrégularités dans le tissage) unie pour les parties en boutis car cette matière offre des nuances de couleurs infinies et une fois mise en relief, elle accroche la lumière d’une façon très particulière qui donne un aspect satiné au boutis.
Bien évidemment vous pouvez remplacer la soie par de la batiste de coton unie ou de la percale mais sachez que, contrairement à certaines idées reçues, la soie sauvage se travaille très facilement, n’est pas fragile, ne se froisse pas et surtout procure un grand plaisir à son contact.
Si vous utilisez de la soie sauvage pour le dessus de l'ouvrage, utilisez de la batiste pour le fond car il serait trop délicat de refermer les trous faits dans la soie lors de la mise en relief.
Pour l'entretien des boutis en soie, le nettoyage à sec est fortement recommandé. Pour ces pièces, le mieux est d’en prendre soin tout au long de leur fabrication (travailler dans un espace propre, sur des supports préalablement nettoyés, éloigner les tasses de café et les feutres des enfants, etc. …), ainsi vous ne serez pas obligée de le laver en fin d’ouvrage.
Pour en savoir + au sujet de l’entretien de la soie je vous conseille le site de mon partenaire : www.auverasoie.com
LE BOUTIS A LA MACHINE :
Certains modèles proposés ont été piqués à la machine et peuvent également être réalisés à la main, par-contre ceux réalisés à la main ne peuvent pas forcement être piquéà la machine.
En effet, lorsque les dessins présentent de petits motifs le piquage machine nécessite beaucoup de nœuds et de superpositions de coutures, ce qui prend finalement presque autant de temps que le travail à la main pour un résultat moins beau et un plaisir moins grand !
Voilà 2 exemples de boutis en soie piqués à la machine :
(vous pourrez retrouver ce modèle dans mon livre "Boutis brodés et perlés"
aux Editions de Saxe)
Pour un piquage réussi à la machine voilà quelques petits conseils à suivre :
- Régler votre machine sur de petits points, faire un essai sur une chute de tissu.
- Avant de commencer le piquage, réfléchir au trajet que vous allez lui faire suivre pour éviter les nœuds et les superpositions de coutures qui risquent d’alourdir visuellement votre travail.
- Piquer lentement pour bien suivre le tracé et bien repiquer sur les 1ères coutures lorsque vous êtes obligés de revenir en arrière.
- Couper vos fils et faire un nœud plutôt que revenir en arrière sur une trop longue distance.
- Pour arrêter vos fils, ne pas faire un aller/retour à la machine mais couper vos fils à 8 cm environ de la fin de la piqûre, les faire passer dessous l’ouvrage puis faire un nœud dont vous rentrerez le bout des brins dans le rembourrage. Procéder de même en début de piquage.
- Si votre dessin contient de nombreux vermicelles (lignes droites qui forment des canaux et qui constituent souvent le fond du motif), couper la batiste ou la toile à beurre pour le dessous de l’ouvrage dans le biais afin que l’ensemble ne se déforme pas au piquage.
Sachez enfin qu’une fois terminé votre boutis aura un aspect un peu plus rigide, moins souple s’il est réaliséà la machine car il aura été moins manipulé et n’aura pas cette 1ère« patine » due au travail à la main.
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